C’était le quotidien pour les habitants de la Commune de Lambaréné, sommés de vivre la déserte en eau et en électricité au quotidien. Exaspérés par la situation des délestages intempestifs de l’unique distributeur au Gabon, les populations de la « ville du Grand Blanc » sont montées au créneau. Jeudi dernier, des manifestatants ont interrompu la circulation sur la Nationale1. Des barrages ont été érigés dans plusieurs zones de la localité, en déversant d’innombrables tas d’immondices jonchant le trottoir sur la chaussée. L'ancienne mairie d'Isaac, la Porte-de-la-ville, Trois-badamiers, Petit-paris, Atsié, Pk5 et Canadien seraient les différents androits où les barrières ont été batis.

Une montée au créneau qui se justifie, selon une élève du complexe Noel Ikapi, par une situation qui s'est accentuée depuis plusieurs semaines, au détriment de celle qu'ils subissaient préalablement. "Cela faisait plus deux mois que les coupures sont devenues plus graves qu'avant. Nous ne sommes plus prets à subir ça", laisse savoir U.A. 

Les raisons des délestages

Selon certains témoignages recuillis, ni les responsables provinciaux de la SEEG, ni les autorités locales n'ont apporté d'explications aux populations. L'an dernier sur les antennes de RFI, Gustave Aimé Mayi, Directeur général de ladite société d'énergie tentait d'expliquer les raisons de ces délestages à répétition. "Nous avons aujourd'hui un outil de travail vieillissant, un retard au niveau de la déserte en eau et en électricité dans le pays. Et nous avons également besoin de renforcer nos capacités de productions en eau comme en électricité". Aux dernières nouvelles, le mouvement d'humeur des lambarénéens aurait porté ses fruits. La situation des délestages a été remedié deux jours après les manifestations. Reste à savoir si ce "pansement" menera à une guérison définitive de ces maux !

Des solutions envisagées ?

Les pénuries d’eau doublée des délestages d’électricité constatés à Lambaréné ne sont pas particuliers. Ils sont constatés dans certaines autres localités du Gabon. Ces problèmes devraient être réglés grâce aux financements résultant des deux conventions signées en avril 2022 entre la SEEG et BGFIBank. La première porte sur un crédit de 40 milliards de FCFA que BGFIBank Gabon aurait accordé à la SEEG. Et la deuxième est une mobilisation des fonds de 60 milliards de francs sur le marché régional par BGFIBourse. Les projets de ce plan prévoit un apport supplémentaire d’eau potable de 60 mille mètres cubes par jour dans l’ensemble du pays. Dans le domaine de l’électricité, les projets majeurs concernent de nombreux travaux à effectuer dans plusieurs régions du Gabon.

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